Je suis, un.e professionnel.le de la santé

Comité consultatif

L’AQST est fière de s’être associée à des professionnels hautement qualifiés pour leur travail dans les domaines liés au Syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) et à la recherche, qui forment le comité consultatif de l’AQST.

Si vous cherchez des réponses qui ne se trouvent pas ici, n’hésitez pas à nous écrire et nous nous efforcerons d’identifier des pistes de solutions pour vous.

Vous êtes invités à consulter les rubriques d’intérêt, ainsi que les autres sections qui pourraient vous être utiles.

En présence d'une personne SGT

En tant que professionnel de la santé, lorsque vous êtes en présence d’une personne vivant avec le SGT :

1. Ne pas le prendre « personnel » lorsque l.enfant/l’adulte manifeste des comportements dérangeants. Il importe de reconnaître et d’accepter l’opposition et les tics comme étant des symptômes du trouble qui sont hors du contrôle de la personne atteinte;
2. User de beaucoup de patience, de calme, de douceur et de compréhension car s’énerver ne fera qu’aggraver la situation;
3. Puisque les symptômes (i.e. les comportements dérangeants) sont exacerbés lorsque l’enfant/l’adulte vit de l’anxiété, il importe d’éliminer/réduire les sources de stress;
4. Malheureusement, il n’y a pas de « solution miracle » ou de traitement infaillible. La médication n’aide pas toujours et ce ne sont pas tous les parents qui ont les moyens financiers pour soutenir le suivi d’une thérapie cognitivo-comportementale;
5. L’enfant/l’adulte atteint du syndrome n’est pas un « phénomène étrange » dont il faut avoir peur. C’est simplement une personne avec des besoins particuliers;
6. Créer une alliance avec l’enfant/l’adulte est important : il faut pouvoir arriver à lui demander quels sont ses besoins et trouver avec lui les solutions adaptées (ex. : manger une collation lorsqu’il a faim, lui permettre de sortir de la classe pour marcher, etc.). Il ne réussira pas à tous les coups et les résultats ne sont pas représentatifs de la quantité des efforts investis, mais sa relation avec vous assurera sa collaboration et son ouverture;
7. L’anxiété survient surtout lorsque l’enfant/l’adulte sent qu’il n’a pas le contrôle sur les événements. Par exemple, une situation nouvelle ou un changement inattendu peut générer beaucoup de stress. C’est pourquoi il convient de préparer l’enfant/l’adulte à l’avance autant que possible. Une routine prévisible, un ordre du jour préétabli et un agenda bien organisé sont des moyens facilitant;
8. Un environnement stable est un élément rassurant. Ainsi, il importe de laisser l’enfant/l’adulte libre d’organiser son espace (ex. : son bureau) et d’éviter de changer cet espace ou de s’immiscer dans sa « bulle », son « espace vital »;
9. Les exigences irréalistes sont également anxiogènes. En effet, l’enfant/l’adulte éprouve du stress lorsqu’il se sent incapable de répondre à la demande. Il convient donc de scinder une tâche complexe en petits objectifs que l’enfant/l’adulte pourra réaliser à son rythme, une étape à la fois;
10. L’enfant/l’adulte atteint du syndrome de Gilles de la Tourette n’est pas moins intelligent que les autres. Au contraire, il se situe souvent au-dessus de la moyenne;
11. L’enfant/l’adulte possède un côté immature, naïf, voire « bébé ». Il réagit impulsivement (« soupe au lait ») et a tendance à blâmer les autres au lieu de prendre sa part de responsabilité. Il convient donc d’aider l’enfant/l’adulte à élaborer son raisonnement (restructuration cognitive) en faisant appel à son intelligence;
12. L’enfant/l’adulte atteint du SGT est trop souvent malheureux de son état. Il est souvent rejeté en raison de ses comportements dérangeants. Par conséquent, il vit beaucoup d’échecs sur le plan social (ex. : perte d’amitié, perte d’emploi, etc.). De fait, il a souvent une faible estime de soi, avec tous les problèmes qui en découlent. Il importe donc de féliciter et de valoriser l’enfant/l’adulte aussi souvent que possible.