En 1810, lorsque le Dr Bouteille fait la première description des symptômes du syndrome, il le baptise « pseudo-chorea ».
En 1825, le Dr Itard (médecin et pédagogue français, pionnier de l’éducation des enfants atteints de déficience intellectuelle) a été le premier à décrire ce syndrome et les tics étranges qu’il entraîne (dont la coprolalie). Ces comportements étaient vus de manière très péjorative, ce qui valut au SGT le surnom de « maladie de l’enfant sauvage ». Les manifestations de cette maladie étaient très mal comprises à l’époque.
En 1885, le Dr Georges Gilles de la Tourette, neurologue français, s’est intéressé de plus près au syndrome en examinant la marquise de Dampierre et a fini par y consacrer plusieurs années de recherche. Il a été en mesure d’examiner et donc de diagnostiquer neuf autres cas au cours de sa vie. Il a noté que le syndrome présentait sensiblement les mêmes symptômes dans tous les cas et l’a relié à des tics moteurs et vocaux, à des troubles obsessifs compulsifs et à des comportements étranges.
Étant donné les symptômes honteux et excentriques de ce syndrome alors méconnu, la marquise de Dampierre, atteinte depuis l’âge de 7 ans, fut cachée par sa famille et vécut recluse dans sa chambre toute sa vie, pour s’éteindre à l’âge de 85 ans.
Quelques personnalités qui ont laissé leur marque à travers l’histoire étaient probablement atteintes du syndrome de Gilles de la Tourette (SGT). Notons entre autres l’empereur romain Claude, le tsar Pierre Le Grand et le compositeur Mozart. En effet, leurs biographies ont permis aux médecins de relever quelques symptômes du SGT.
Encore aujourd’hui, il importe de continuer à sensibiliser la population aux caractéristiques du SGT et aux problèmes qui y sont liés afin de combattre les préjugés et de faciliter l’intégration des personnes atteintes.